Ville de Marly-le-Roi

Pupitres historiques

Pupitre Hôtel Couvé (2005)

L'Hôtel particulier fut construit vers 1737 pour Pierre Couvé, riche banquier, secrétaire du roi sous Louis XV, et dont la fille épousa, le 1er janvier 1742, le célèbre Marquis de Crillon.

L'église étant fermée pendant la Terreur, des baptêmes furent célébrés en secret à l'hôtel Couvé jusqu'en 1795. L'hôtel passa ensuite aux mains de différents propriétaires, dont Bézuchet, spéculateur immobilier sous le Consulat et l'Empire, et enfin, en 1846, à Thomas Guitel, maître-maçon, qui le rétrocéda à la ville.

La mairie de Marly-le-Roi s'y installe alors, avec la Justice de Paix et l'École publique. Le grand salon est transformé en salle des Mariages, où se retrouve toute l'histoire de Marly, et en salle du conseil municipal. Le 19 novembre 1988, la mairie est transférée au Chenil Royal, ancienne demeure seigneuriale de Marly-le-Bourg.

carte postale ancienne de l'Hôtel Couvé (la mairie, l'école)


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L’Hôtel Couvé fut bâti en 1737 par un bourgeois de Paris, dénommé Couvé. Il maria sa fille au marquis de Crillon qui, sous la pression de ses créanciers, revendit l’hôtel en 1767 à Monsieur Renoult, ancien boulanger de Louis XV.

La municipalité prit possession des lieux le 20 mai 1846 et y installa l’école publique et le juge de paix. L’inauguration eut lieu le 31 mai suivant.

Pour décorer la salle du Conseil (l’actuelle salle des Mariages), Victorien Sardou fit exécuter, sur ses deniers personnels, deux peintures murales qui sont des reproductions de deux tableaux qu’il possédait : “Le logis seigneurial de Marly-le-Châtel” et “La résidence royale de Marly-le-Roi”. Ces œuvres ont été réalisées par le Marlychois Camille Piton (historien, peintre et aquarelliste) et le peintre Ernest-Édouard Martens.

Camille Piton a offert à la municipalité une collection de 32 sceaux et contre-sceaux des seigneurs de Marly, et la charte du 25 avril 697 (première mention de Marly dans l’histoire), dont les originaux sont conservés aux Archives nationales. Il a également offert un portrait gravé de François Mansart réalisé par Gérard Édelinck et un portrait de Joseph Pellerin d’après Augustin de Saint-Aubin. Henri Bouilhet a offert un médaillon de Louis XIV. Des deux côtés de la cheminée furent installées deux couleuvrines offertes par Louis XIV au duc de Bourgogne, fils et dauphin du roi, en 1694. Elles servaient à tirer les coups de canon de la Fête nationale après 1870 et étaient employés à l’origine pour la saint Louis.

En 1909, un buste de Victorien Sardou fut installé sur le parvis de la mairie. Il fut retiré en 1941 pour être fondu sur réquisition des autorités d’occupation allemande. En 1946, un deuxième buste le remplaça. Il fut déplacé en 1956 sur la place Victorien Sardou.