Ville de Marly-le-Roi

Pupitres historiques

Pupitre Château du Verduron (2008)

Victorien Sardou (1831-1908) fut l’un des plus grands dramaturges de la seconde moitié du XIXe siècle. La propriété du Verduron où il s’installa en 1863 avait appartenu à Louis Blouin, premier valet de chambre de Louis XIV.

La grille de fer forgé, inspirée du domaine de Versailles, fut réalisée en 1873 par Poupart, artisan local. Elle s’ouvrait sur une allée de sphinx réalisés par l’archéologue Mariette et provenant du pavillon égyptien de l’Exposition universelle de 1867.

Tantôt lyriques, tantôt historiques, plusieurs des œuvres de Victorien Sardou telles que “Patrie” et “Madame Sans-Gêne” furent reprises à l’Orangerie ; sept d’entre elles furent écrites pour Sarah Bernhardt.

Longtemps conseiller municipal, il fut maire de Marly-le-Roi pendant la difficile période de 1870 et contribua à en restaurer le patrimoine, comme il sut être un ambassadeur de la culture française à l’étranger.

 

Lire aussi • texte du QR code

Victorien Sardou, l’un des tous premiers marlymanes, est né le 5 septembre 1831 à Paris. C'est en collaboration avec Virginie Dejazet que l'auteur dramatique obtient le succès auprès du public parisien. La célèbre actrice lui achète le Théâtre Déjazet où il met en scène “Les Premières Armes de Figaro” en 1859, puis “Monsieur Garat” et surtout “Les Pattes de Mouches” l’année suivante. La fortune de Victorien Sardou est faite et il va l’employer à l’acquisition du château du Verduron à Marly-le-Roi en 1863.

Du théâtre du Gymnase à la Comédie-Française, il fera les belles heures de la grande comédienne Sarah Bernard avec “La Haine” (1874), “Fédora” (1882), “La Tosca” (1887), “Thermidor” (1891), “Madame Sans-Gêne” (1893), “L’Affaire des poisons” (1907). Ces pièces ne cesseront d'être interprétées jusqu'à nos jours.

Mais le cœur de Victorien Sardou est désormais à Marly-le-Roi où il est élu conseiller municipal de 1865 à son trépas, et délégué aux fonctions de maire durant la guerre de 1870. Il affectionne tant ses compatriotes marlychois qu’il en fait les héros de sa pièce à succès “Nos Bons Villageois” (1966). Il se passionne pour l’histoire de la commune et de son château disparu, en compagnie de l’historien Camille Piton. Il fait venir de Paris le grand ténor De Gresse pour un concert à l’église dont la recette est collectée par sa fille, Geneviève, au profit de l’orgue. Par ailleurs, il lègue à la commune une partie de son immense bibliothèque.

Victorien Sardou dans son cabinet de travail à Marly-le-Roi © Ville de Marly-le-Roi