Le roi Louis XIV veille aux plus petits détails de la construction du château (1679-1685) et de l’aménagement des jardins. Il y organise des fêtes à partir dès 1683 et y séjourne à partir de 1686. Jusqu'à la fin de sa vie, le Roi Soleil embellit le château et les jardins pour en faire "un palais de fées unique en Europe".

Louis XV y installe les chevaux de Coustou en marbre de Carrare. Peu fréquenté par Louis XVI, Marly subit les outrages du temps et de la Révolution. Les statues sont transférées à Paris. Le château est vendu, en 1799, à un industriel qui y installe une filature employant 350 ouvriers. Mais, sa faillite entraîne la destruction totale du château, en 1811.

À partir de 1936, les architectes des Palais nationaux remettent en état, pour le public, le parc abandonné depuis plus d'un siècle ; les perspectives et une partie du décor sont alors reconstituées. Le domaine conserve aujourd’hui les vestiges du palais du Roi Soleil. Les bassins, les fragments d’architecture, les moulages ou copies des sculptures dont les célèbres Chevaux de Coustou, ainsi que l’Abreuvoir constituent autant de souvenirs des fastes d’autrefois. Fin 2003, le domaine est classé en totalité, au titre des Monuments Historiques.

La Renaissance de la statuaire du parc de Marly s’ouvre en 1985, avec la réalisation des moulages des deux Chevaux de Marly de G. Coustou, replacés sur le Bassin de l’Abreuvoir. Dans cette volonté de reconstitution, d’autres groupes ont été sculptés et ont rejoint au fur à mesure des années le Domaine royal.

Comme un symbole, le site qui était géré par le Domaine Présidentiel l’est, depuis juin 2009, par l’Établissement public du Domaine National du Château de Versailles.

Cette pièce d’eau, entourée de murs et bordée de bornes de pierres, est dominée par un massif de maçonnerie décoré de rocailles et de coquillages de la mer des Antilles.
Restauré une première fois en 1907-1911, l’Abreuvoir l’est dans sa partie supérieure en 2005 avec, notamment, la remise en place de la rocaille. Il a été peint dix-sept fois par Sisley.

Le cimetière est ouvert le 27 octobre 1843 pour y enterrer le curé de Marly, M. Edard. De simples pierres tombales y côtoient de grands monuments funéraires comme celui de Victorien Sardou, auteur dramatique français, avec deux colonnes corinthiennes en marbre rouge. D’illustres personnages y sont aussi enterrés : Auboyneau, Boissaye, Bouilhet, Saintine, Le Senne, le Belge André Baillon, Guitel, Yvert...

En 1919, le monument aux morts, d’après le projet de l’architecte Pierre Sardou, est érigé. En 1927, il est décidé que les concessions autour de ce monument seront réservées à celles et ceux qui auront rendu des "services publics ou nationaux". On y trouve, notamment, la tombe de Pierre Bourdan, ministre de la Jeunesse, des Arts et des Lettres en 1947 après avoir été l’une des voix de la France libre.
 

L’Hôtel Couvé est acheté en 1845 par Jacques Thomas Guitel, membre d’une vieille famille issue de jardiniers et de tailleurs de pierre. À partir de 1846, le bâtiment devient la mairie et accueille la Justice de Paix et l’école publique. L’inauguration eut lieu le 31 mai 1846.

En 1895, Victorien Sardou, auteur dramatique, membre de l’Académie française et conseiller municipal de Marly, ayant fait office de maire en 1870, finance l’achèvement des travaux d’aménagement et de décoration.

Aujourd’hui, l’Hôtel Couvé abrite la salle des mariages et des locaux prêtés à des associations marlychoises. La protection de ce bien patrimonial est assurée par son inscription aux Monuments Historiques depuis le 23 juillet 1937.

Il transforme et embellit la propriété y ajoutant l’Orangerie, la majestueuse grille d’entrée qui lui aurait été offerte par les comédiens de la Comédie Française et l’allée des dix sphinx réalisés par Mariette pour l’exposition universelle de 1867.

En 1915, on élève à la mémoire du dramaturge, dans la cour de l’Hôtel Couvay, une statue de son buste en bronze (œuvre de Franceschi). Celle-ci est toutefois enlevée en 1941 pour être fondue, avant d’être remplacée par une autre statue en marbre en 1946. Dix ans plus tard, elle prend place devant la grille de l’Orangerie.
 

Il s’installe en 1903 à Marly-le-Roi. Son atelier se dresse toujours rue Thibaut.

On lui doit aussi "le papier Montval" réalisé dans un autre atelier de Marly-le-Roi aujourd’hui disparu.

Dina Vierny, devenue sa muse puis son héritière, créa la fondation qui gère le musée Maillol à Paris.

Il devint, un très court moment, la Maison Commune sous la Révolution. S’y succèdent au XIX^e siècle de belles étrangères anglo-saxonnes, puis de grands nobles et notables. Le parc se transforme en un beau jardin anglais.

En 1955, sa dernière propriétaire Madame Fanet vend la propriété à la Caisse des dépôts et consignations. La commune se porte acquéreur de la maison et de 7 000 m² de parc pour 400 000 francs afin d'y installer le centre administratif et social annexe de la mairie. Les petits bâtiments vétustes de concierge et les communs sont démolis, la maison restaurée. Le parc est coupé en deux par une nouvelle voie.

Photos © Ville de Marly-le-Roi | Francois Travaux

Son concept novateur repose sur l’application des principes énoncés dans la Charte d’Athènes rédigée par Le Corbusier à partir des congrès internationaux d’architecture moderne (CIAM). Cette charte dressait dès 1941 un état des lieux critique de l’habitat et des villes et demandait à ce que “les quartiers d’habitation occupent désormais dans l’espace urbain les emplacements les meilleurs, tirant parti de la topographie, faisant état du climat, disposant de l’ensoleillement le plus favorable et de surfaces vertes opportunes…”

Marcel Lods découvre ce terrain pendant la guerre au cours d’une promenade à vélo. Il sait immédiatement qu’il pourra édifier un programme immobilier où les conditions de vie seront optimales : air, soleil, verdure, sécurité, silence et services seront les piliers de son œuvre.

Le permis de construire est accordé en 1955 pour 1 471 appartements répartis en neuf squares de trois immeubles. La construction des immeubles collectifs des Grandes Terres débute en 1956 pour s’achever en 1962. Aujourd’hui, cet ensemble exceptionnel qui accueille quelque 4 500 habitants, demeure une référence en matière d’habitat collectif.
 

Il doit son nom au saint Thibaut de la famille des Montmorency, seigneurs de Marly au temps de Saint Louis. Au début du XX^e siècle, on y jetait encore des pièces, en faisant le vœu d’avoir un enfant.

Ce lavoir a été restauré en 2007.

Pour joindre les bois des Vauillons à l’est, au secteur de la Briquetterie à l’ouest, les Ingénieurs Luneau et Cabarrus exécutèrent un viaduc d’une portée de 247,6 mètres, utilisant les mêmes techniques que pour le viaduc du Garabit (165 m), construit à la même époque par Eiffel.

Apparaît alors à Marly un nouveau personnage, le chef de gare qui gérait le passage de huit trains quotidiens. Dès 1894, on comptait 61 000 passagers par an.

La construction de ce viaduc fit entrer le village de Marly dans le monde moderne.

Rénovation du tablier du viaduc de Marly (2017-2018)

Le parti pris retenu, en concertation avec l’Architecte des Bâtiments de France (ABF), a été d’assumer une rupture franche avec un tablier moderne sur une structure ancienne : le nouveau tablier (250 m) est une structure mixte acier-béton de type bipoutre, épuré, très étroit pour s’étaler le moins possible dans le paysage urbain.
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